Les femmes peuvent être sujettes à une pathologie génétique appelée lipoedème.
Caractéristiques: le lipoedème est caractérisé par des dépôts de graisse sous-cutanée. Il provoque non seulement une augmentation de la cellulite (vous pouvez aller lire la newsletter du mois de Février sur la cellulite) mais aussi une morphologie particulière des cuisses et des jambes appelée «jambes en poteaux ».
Des douleurs y sont souvent associées. Et apparaissent aussi fréquemment des hématomes et un œdème variable.
On a pu évoquer pour ce problème une théorie hormonale, fondée sur les oestrogènes.
A l’examen clinique, on retrouve une morphologie caractéristique avec absence clinique de lymphoedème véritable (c’est à dire de maladie lymphatique) et d’œdème pathologique, qu’il soit cardiaque ou rénal.
Le résultat des examens radiographiques est souvent normal, qu’il s’agisse d’échodoppler ou de lymphoscintigraphie. Parfois on retrouve un déficit de la circulation lymphatique. Mais ce symptôme n’est pas pathognomique car il ne caractérise pas spécifiquement une maladie unique et ne permet donc pas, à lui seul, d’en établir le diagnostic certain lorsqu’il est présent.
Mais, en définitive, la femme se retrouve avec des « jambes en poteaux » alors que son poids peut être normal ou augmenté à cause d’elles. Et comme la patiente ne veut plus montrer ses jambes, de ce problème va résulter un état dépressif.
Traitement: le traitement préconisé est la lipoaspiration. Toutefois, elle ne va pas redonner des jambes fines et galbées. Pourtant elle va améliorer la morphologie des jambes et des cuisses.
Cette lipoaspiration est vraiment différente des lipoaspirations classiques. Elle ne dépend pas du matériel utilisé, contrairement à ce que prétendent certaines publicités.
Mais elle requiert précision et obstination de la part du chirurgien.
C’est un travail en finesse qui doit être mené de la profondeur à la surface. Il doit rester extrêmement régulier. Les suites opératoires sont un peu douloureuses mais n’excèdent pas 3 à 4 sur une échelle de la douleur de 10.
La qualité de la peau détermine la quantité lipoaspirable. La bonne observance des règles hygieno-diététiques est indispensable.
Le Docteur Trévidic est le chirurgien référent de l’hôpital Cognacq-Jay principal hôpital en France de traitement des lymphoedèmes.